La Grèce, c’est fini – nous entamons notre traversée de l’Europe «adriatique» pour rejoindre dans quelques jours la France. En tout, ce sont sept pays que nous allons traverser, en nous laissant guider par notre instinct aiguisé de voyageurs pour dénicher des arrêts 3 étoiles.

Que dire de l’Albanie… Nous y avons passé à peine 48h, dur-dur de se faire une idée. Plusieurs voyageurs nous avaient parlé de routes épouvantables, nous nous en sommes donc tenus au grand axe sud/nord. Le seul détour, une petite route pour rejoindre un camping, s’est avéré être assez éprouvant! Nous roulons au milieu d’une vallée creusée par la rivière Drino, cernés par des montagnes, le cadre est plutôt sympa. Nous sommes assez étonnés de voir des agriculteurs labourer leurs champs équipés d’une simple charrue en bois tirée par un âne. Les villes et les villages ne respirent pas vraiment la prospérité et la mendicité est omniprésente.

La monnaie locale est le Lek, la capitale Tirana… on a au moins appris ça!

Nous avons bien tenté un arrêt culturel avec la visite du château de Gjirokastër, mais on nous a refusé l’accès au parking avec notre CC. Arrêt obligatoire dans une rue en pente, pas pratique pour déjeuner! Au moment de sortir du véhicule, des femmes arrivent avec leurs enfants sous le bras pour faire la manche. Il fait gris, il fait froid, on prend nos clics et nos clacs et on s’en va… La visite, ce sera pour une autre fois. Nous avons bien fait car quelques kilomètres plus loin, un joli lac nous offre un cadre beaucoup plus plaisant pour déjeuner en dégustant une bière locale.

Le terrain de camping près de Durres se révèle être un joli endroit pour faire une petite ballade en bord de mer avant de s’endormir.

Dés le lendemain, nous reprenons la route pour un nouveau passage de frontière vers le Monténégro (jusqu’au bout, Estelle a cru que l’on allait en Macédoine, va savoir pourquoi!).

Le premier arrêt sera dans la ville balnéaire d’Ulcinj, dont les fortifications protègent un agréable port de plaisance. La route serpente ensuite en longeant la côte, offrant de magnifiques panoramas sur les îles (ou presqu’îles) comme la jolie Sveti Stefan.

Enfin, nous arrivons «aux bouches» de Kotor, classées au patrimoine mondial par l’Unesco. Il s’agit d’une immense et profonde baie très fermée que l’on pourrait décrire comme un fjord norvégien.

La cité médiévale de Kotor entourée d’une muraille de 4,5km offre une jolie ballade au milieu de ruelles étroites et de pittoresques églises. La vue la plus impressionnante est celle du Bastion St Jean, mais elle mérite un petit effort !

En fin de journée, fatiguée par notre ascension, nous trouvons un bivouac paisible en bord de «fjord». L’atmosphère est très «zen», avec les bonnes sœurs qui font leur promenade du soir au pied de jolies villas. Malia sera la seule à oser le plongeon dans ses eaux salées et encore un peu (voire beaucoup trop !) froides, mais le cadre est fantastique.

Avant un nouveau passage de frontière, nous nous arrêtons à Persat, autre  joli village des bouches de Kotor.

Nous n’avons vu que la partie littorale du Monténégro. Ce pays très montagneux s’étend plus à l’est dans les terres et mérite certainement que l’on s’y attarde plus longuement… une prochaine fois peut-être　!