Alors que le ciel est encore gris, nous quittons Athènes en direction de la région du Péloponnèse et ses villes aux noms évocateurs : Sparte, Corinthe, Olympie. Nous avons encore beaucoup de lacunes concernant l’Histoire Grecque et Malia ne cesse de nous poser des questions auxquelles nous avons bien du mal à répondre. Par chance, nous tombons sur des BD très bien faites qui retracent les aventures d’Hercules et d’Ulysse. Parfait pour l’histoire du soir, avant d’aller se coucher.

Notre premier arrêt sera consacré à Corinthe, son canal et ses sites archéologiques. La ville en elle-même ne nous attire pas trop, mais vu que nous passons à proximité de son canal autant s’y arrêter. 6 km de long, 25m de large et 80m de haut, cette construction permet aux bateaux de passer du golf de Corinthe au golf d’Egine en quelques minutes seulement, évitant ainsi de faire le tour de tout le Péloponnèse. Depuis la passerelle, la vue est impressionnante, voire étourdissante… on passera donc notre tour pour le saut à l’élastique.

 

 

 

 

 

Parmi les curiosités touristiques du coin, nous optons ensuite pour l’Acrocorinthe, des fortifications perchées à 500m au-dessus de la ville. Nous ne sommes pas encore en « haute saison » (qui démarre le 1^er avril) et le site ferme à 15h. Bon, on zappe la sieste de Julie (on a peur de rien) et on repousse l’heure du repas à plus tard. La balade est sympa, entre portions d’escalade, équilibre sur les vestiges de remparts et visites des ruines, le tout avec des vues imprenables sur le golf, les montagnes et les champs d’olivier. C’est affamés que nous rentrons au CC à côté duquel un fourgon aménagé s’est installé… ce sont des français. Après un bon repas, nous allons taper la causette à nos voisins de bivouac. Michèle et Yves sont de la Drome et ils sont passionnés d’ornithologie. C’est donc tout naturellement que nous observerons des chouettes nichées dans les meurtrières du fort en dégustant du nougat !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, alors que le temps est encore très incertain, nous nous dirigeons vers la côte et finissons notre route dans le mignon petit port d’Archéa Epidavros. Nous nous garons tout proche des bateaux de pêche, visitons le village et sa plage de galets, et nous endormons au son du bruit des vagues qui s’écrasent contre la digue (note pour plus tard : ne pas se garer trop près des poubelles, ils les ramassent à 4h du mat). Ca y est le soleil s’installe et c’est sous un grand ciel bleu que nous attaquons la visite du premier site majeur de la région : le théâtre d’Epidaure. Cette scène géante (12.000 places assises) ouverte sur un paysage superbe est presque intacte alors qu’elle a près de 2500 ans. Après les ruines Incas, les temples Khmers, nous voici à nouveau devant… des pierres, mais de très vieilles pierres qui ont servi à la construction du premier « hôpital » de l’antiquité, celui d’Asklepios (dieu de la médecine). De cette journée très culturelle, les filles auront préféré le pique-nique sur l’herbe, faut croire qu’elles sont encore un peu jeunes pour se frotter à la mythologie Grecque !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous leur proposons donc une trêve avec une excursion sur l’île d’Hydra. Il nous faut tout d’abord rejoindre le port d’Ermioni, en passant par Poros, Galatas et de magnifiques panoramas. Une demi-heure de bateau et nous voici sur cet îlot qui compte comme unique moyen de locomotion : des ânes (la pollution sonore est quasi nulle, pas olfactive). Nous avons prévu de faire une petite randonnée sur les hauteurs de la ville vers de jolis monastères. Par chance Julie a pensé à prendre son âne avec elle !!! De là-haut, la vue sur le port est exceptionnelle et l’on comprend pourquoi Hydra est considéré comme le plus beau port des îles Grecques. Nous, nous en sommes tombés amoureux !