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- in 2 - Argentine, Amérique du Sud
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- by arkete
En nous rapprochons de Posadas, nous pénétrons davantage dans la province de Misiones, qui doit son nom aux missions jésuites qui s’installèrent au Brésil, au Paraguay et ici, au nord de l’Argentine, entre le 17ème et le 18ème siècle. Parmi les 30 villages Guaranis (ou « reducciones ») qui ont été construits, nous avons visité les ruines de San Ignacio Mini et de Nuestra Senora de Loreto.
Avant la visite, retraçons ensemble le contexte de ces sites si particuliers, classés aujourd’hui au patrimoine mondial de l’humanité.
Pendant près d’un siècle et demi, la Compagnie de Jésus mena dans la forêt sud-américaine l’une des plus grandes expériences sociales de l’histoire. L’idée principale était d’évangéliser des communautés autochtones de Guarani, tout en les protégeant de l’esclavage et de la mauvaise influence de la société coloniale.
A leur apogée, les missions occupaient une superficie équivalente à celle de la France. Mais la jalousie des autorités et des colons poussèrent Charles III à bannir les jésuites des territoires espagnols. Après le départ des prêtres, les communautés se dispersèrent puis disparurent définitivement avec les guerres du début du 19ème siècle.
En dehors des ruines plus ou moins bien conservées, ce qui a survécu durablement de cette époque reste d’ordre artistique : le style baroque guarani (musiques, sculptures, danses, peintures).
Déambuler dans ces ruines chargées d’histoire a un côté un peu mystique. Afin de mettre à jour le site de San Ignacio, qui a compté jusqu’à 4.000 âmes, il a fallu le dégager de l’épaisse jungle qui l’avait envahi. Il subsiste encore quelques arbres étrangleurs qui semblent avaler des colonnes entières. En soirée, nous revenons sur le site pour assister au spectacle de son et lumière. Sous l’effet des projections, les ruines renaissent pour à nouveau disparaître et retrouver leur état actuel… de ruines.
A Nuestra Senora de Loreto, le site, quoique très similaire au précédent (toutes les reducciones étaient bâties sur les mêmes plans : place centrale gigantesque dominée par une église, ateliers d’art, cimetière, cotiguazu pour les veuves, quartier résidentiel…) nous offre une visite différente. Ici la végétation a davantage repris ses droits et nous sommes seuls pour visiter le site… l’atmosphère est particulière.
Dans cette province, les paysages sont magnifiques et nous faisons une halte au Parque Nacional El Palmar. Ce vaste parc, sur la rive du Rio Uruguay, protège les dernières grandes forêts de palmiers Yatay du littoral argentin. Nous rencontrons les paisibles habitants du coin : les capybaras, les plus gros rongeurs de la planète (1m20 de long et autour de 60kg).
Le choix du bivouac est vite fait dans ce décor paradisiaque. Nous faisons une partie de foot avec les filles (préparation du mondial oblige)… Julie nous offre une pause qui me rappelle vaguement quelque chose (Marc : private joke). Au coucher du soleil, des renards gris viennent nous saluer. Mais au milieu de la nuit, Estelle, réveillée par le tonnerre (ou une vessie qui la chatouillait) me propose de bouger et de nous installer sur un parking près du camping. Un conseil avisé, car 4h plus tard, un énorme orage éclate au-dessus de nos têtes. La pluie est tellement puissante que les chemins deviennent rapidement impraticables et nous aurions été bloqués pour un bon moment sur notre bivouac « de rêves ». Cela aurait ennuyeux, si proche de Montevideo… allez, plus que quelques kilomètres et nous y sommes !!!
le capybaras à l’air impressionnant…téléobjectif , j’imagine…
le renard plutôt cool…les filles toujours en superforme…
cet endroit donne l’impression d’une grande sérénité
bises à vous et très vite…..