De retour du Vietnam, nous retrouvons avec bonheur notre CC qui nous attendait bien sagement à Siem Reap. Après 3 semaines passées entre hôtels, trains et avions, il nous tarde de reprendre notre vie de nomade sur les routes cambodgiennes. Mais, c’est bientôt le réveillon du nouvel an et l‘idée de le passer tous les 4 dans un village Khmer paumé au fin fond du Ratanakiri ne nous enchante pas trop. L’invitation de Stéphane est donc accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Ce sera l’occasion de rencontrer une partie de la communauté d’expatriés basée ici et de revoir Arnaud et sa famille (plus que jamais prêts pour leur tour du monde dans leur superbe bus aménagé, à suivre sur : www.the5apples.com).  En plus, il y a du saucisson, du fromage qui « pue », de la vraie baguette et un bon petit vin rouge, il ne nous en faut pas plus pour faire un super repas de fête !

Nous sommes si bien ici que nous ne partirons pas le 1^er janvier comme prévu mais le 3 ! Cela nous permet de passer de très bonnes soirées avec Stéphane, Ampor, Nicolas  et Corentin.

Pour notre dernier jour en leur compagnie, nous partons faire un pique-nique près d’un petit temple Angkorien perdu dans la campagne. Juste à côté, se trouve une pagode encore bien active avec des Monks qui bénissent tous ceux qui le souhaitent. Moment amusant et très rafraîchissant, mais seul Cyril tiendra les 10 bonnes minutes que durent la bénédiction «glaciale »!

Sur les conseils de Stéphane, nous partons plein nord vers le temple de Preah Vihear. La route qui traverse les champs de riz est superbe et surtout parfaitement asphaltée ! Nous ne pensions pas visiter cette partie du Cambodge qui est encore une zone militarisée, car les Thaïs et les Khmers se sont encore récemment disputés l’appartenance de ce territoire. Pourtant rien à craindre ici depuis 2008 et la visite de ces ruines perchées dans la chaîne des Dangkrek se déroule parfaitement bien.

A notre retour au parking, nous apercevons avec surprise un CC quasi identique au nôtre. Patricia, José et leurs deux enfants, Baptiste et Laura, sont eux aussi en voyage longue durée. Entre adultes, nous partageons nos bons tuyaux, les meilleurs moments de nos voyages et les moins bons. Pendant ce temps, les enfants jouent avec plaisir entre eux.

La route qui se poursuit droit vers l’est nous permet d’admirer un arrière pays khmer splendide, où les quelques villageois que nous croisons s’adonnent paisiblement à la culture de leurs champs, pendant que leurs enfants jouent dans les cours d’école. Sur les bords de la route (en très bon état, véritablement un très bon choix de parcours), nous apercevons le fruit des récoltes de saison qui sèche au soleil : du manioc.

Mais, après avoir traversé le Mékong nous dépassons Stung Streng, et là, le paysage change assez brutalement. Les jolies forêts ont été rasées au profit de plantations d’hévéas qui s’étendent à perte de vue et régulièrement des feux de défrichement troublent la vue et assombrissent le panorama.

La dernière étape de notre périple au Cambodge sera consacrée à la découverte de la province du Ratanakiri, une des plus reculées et des plus sauvages du pays selon nos guides un peu dépassés. Avant d’engager les services d’un guide, nous tentons de découvrir la région par nos propres moyens : le CC en guise de 4×4, une carte dessinée à la main et beaucoup de flair pour se repérer sur les pistes de terre. Cela faisait bien longtemps que l’on avait pas « mangé » de la poussière (rouge !) comme ça !

Autour de Banlung, les sites naturels ne manquent pas, comme le lac parfaitement circulaire de Ya Laom qui s’est formé au milieu d’un ancien volcan. Nous partons également à la recherche des chutes de Okatchang que nous ne trouverons jamais (sans doute un problème de flair). En revanche celles de Okatieng sont assez jolies. Rançons de notre excursion solitaire : 3 crevaisons (les premières en Asie !) et 2h de nettoyage du camping-car. Si nous souhaitons poursuivre nos visites, il faudra faire appel à un guide et son 4×4 climatisé, mais les prix prohibitifs et les avis mitigés des voyageurs rencontrés ont raison de notre curiosité. Cela sonne la fin de notre séjour au Cambodge et annonce le début de celui au Laos.