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- in 17 - Grèce, Europe
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- by arkete
En quittant Mystra, ça grimpe sec le long de jolies gorges. La route est creusée à flanc de montagne et par moment on se demande si : « ça passe ou pas? ». Mais arrivés à un col, nous retrouvons Sylvia et Paul, un couple d’allemands qui nous ont fait rêver avec leur camion aménagé, et si eux sont passés, pas de problème pour nous !!! Paul a mis cinq ans à faire les dessins de leur cabine et cinq autres années à la construire. L’intérieur est tout à leur image : chaleureux et accueillant. Nous prenons des renseignements au cas où, on ne sait jamais pour la prochaine fois… ! Malia et Julie retrouvent avec beaucoup de joie la neige, après… le bonhomme de neige fait à Ushuaïa , il y a plus d’un an.
A Archéa Messini, un nouveau site archéologique nous attend, avec un stade antique somptueux (gradins, gymnase et propylon). Malia essaie de remettre de l’ordre dans toutes ces vieilles pierres et se promène sur les remparts, sorte de mini-muraille de Chine, qui protégeait l’ancienne cité des invasions. Construite par Epaminondas (on adore ce prénom !), ces fortifications servaient de ligne de défense destinée à surveiller Sparte. Le village semble somnoler, nous nous installons sur la place centrale avec vue plongeante sur les ruines, que c’est calme… mais en soirée des pétards retentissent. C’est le week-end de Pâques, orthodoxe cette fois-ci, et en Grèce cela rime avec procession. Le pope du village guide un groupe de villageois dans chaque ruelle, afin que la vierge puisse bénir toutes les demeures. Nous sommes tous contents d’être au centre de l’animation.
Il fait un temps magnifique, le thermomètre ayant même affiché un généreux 28°C dans le CC, nous décidons d’aller sur la côte. Nous dénichons une plage superbe, encadrée par deux promontoires rocheux, mais le vent qui s’engouffre dans cette anse nous refroidie… la baignade, ce sera pour plus tard.
Prochaine cible : Olympie, la célèbre cité qui a vu naître les jeux antiques. A la route assez quelconque qui longe la côte, nous préférons celle plus escarpée et bucolique qui passe par l’Arcadie. Au milieu de ces montagnes, nous visitons des endroits magiques : une source qui sort d’un tronc d’arbre, des villageois qui partagent leur agneau de Pâques avec nous ou encore une petite randonnée qui surplombe de pittoresques villages.
Malheureusement (pour le routard en CC) ici, tous les villages ont un point en commun : aucune rue n’est à l’horizontale !!! Trouver un endroit où bivouaquer risque d’être compliqué. Après plusieurs dizaines de km sans succès, nous pensons avoir enfin trouvé l’endroit idéal sur la petite place de Biziki. La vue est très belle, avec un joli coucher de soleil, le parking est plat (même pas besoin de cales à mettre) et l’église faire retentir joliment ses petites cloches. Mais plus nous avançons dans la soirée, plus cette mélodieuse musique devient un supplice. Toutes les demi-heures ça sonne et très fort… comment personne ici ne s’est jamais rebellé ? Le plus drôle dans l’histoire, c’est que le clocher, on le voit depuis notre lit !!! Autant dire que l’on n’a pas beaucoup dormi. Comme quoi, après un an et demi de voyage, alors qu’on pensait avoir atteint une certaine maturité dans nos réflexes de baroudeurs, on arrive encore à trouver des bivouacs bien pourris !!!
Après avoir traversé tout le Péloponnèse dans sa longueur, nous voici à Olympie. Le cadre est magnifique et même la ville moderne, quoi que très touristique, a pas mal de charme. Mais ici, on vient pour LE site archéologique, qui n’était pas une ville, mais un centre religieux rythmé par des fêtes dont la plus importante était les J.O. Nous rencontrons sur le parking Emmanuelle, Patrice et leurs trois enfants Nathan, Lise et Eliot, partis pour un tour d’Europe de 5 mois. Les enfants arpentent le stade en long, en large et en travers, réalisant une des courses mythiques de l’antiquité : le diavlos (2 x 192,27 m). Les adultes quant à eux, ont hésité entre le pancrace (un combat où seul était interdit d’enfoncer ses doigts dans les yeux de son adversaire… bof bof) et le penthale (une épreuve combinée). Mais quand on nous a dit que les athlètes d’époque étaient nus et s’enduisaient le corps d’huile d’olive, on a préféré passer notre tour !!! Dans le musée, les statues de Nikê (Victoire) ou d’Hermès de Praxitèle sont de véritables chefs-d’œuvre.
La soirée se termine autour d’un petit apéro, avant qu’un crachin ne rappelle chacun chez soi et que quelques heures plus tard, la police locale vienne nous déloger (pas franchement gentiment) de notre joli parking fleuri… tant pis !!! On en a vite trouvé un autre moins sympa mais très calme pour la nuit !
Que le ciel est bleu!!! Les filles ont trouvés be bons petits camarades de jeux.elles sont resplendissantes.
Cette région est magnifique..ça donne des envies!
Superbes photos….mais on y est bien habitués maintenant
Tendresses a vous.
Euh comment dire… si en janvier 2016 (dans 9 mois), tu devais accoucher d’un petit garçon, l’appelleriez vous Epaminondas??!!
))
Surement pas, on ne sait faire que des filles!