Nous quittons le Chili pour rejoindre le Pérou, un nouveau pays, mais les paysages quant à eux restent inchangés : désolés, désertiques… bref pas très funs !

 Au milieu des dunes de sables, nous croisons quelques oasis de verdure. Après un passage éclair par Tacna (pour la nuit) et Moquegua (réparation du pneu de rechange), nous rejoignons rapidement Arequipa.

Nous redoutons un peu l’arrivée dans la seconde ville du Pérou et la recherche du bivouac. Avec le passage de frontière nous avons gagné 2 heures ce qui nécessite une légère adaptation : le soleil se couche vers 18h. Il faut croire que nous ne nous adaptons pas très vite et la déambulation de nuit dans Arequipa ne facilite en rien nos recherches. Nous finissons par trouver un quartier résidentiel très calme après consultation d’un membre du voisinage, qui plus est, s’avère être le propriétaire d’une playa (parking gardé) en plein centre ville. Nous devenons rapidement un de ses « très bons amis » et c’est en grande pompe que nous sommes accueillis le lendemain au dit parking (vidange des toilettes, recharge en eau…). Nous voilà prêts à visiter la ville.

Dominée par 3 volcans aux airs menaçants, Arequipa n’en est pas moins une ville pleine de charme et où il fait bon se balader. L’équipe étant à 80% féminine, Cyril se voit forcé de faire les boutiques. Estelle et Delphine se trouvent de magnifiques Panamas, tandis que Malia et Julie câlinent de gros Alpaga en peluche.

En fin de matinée nous faisons une visite guidée avec Vanessa (en français) du Monasterio de Santa Catalina. Une citadelle de 20.000 m² au milieu de la ville qui a compté jusqu’à 200 nones, alors qu’il n’en reste qu’une vingtaine aujourd’hui. L’histoire de ce monastère est passionnante et la beauté du lieu ne gâche rien.

La pause déjeuner nous offre l’occasion de déguster de l’Alpaga… juste délicieux, surtout lorsqu’il est accompagné d’un pisco sour, péruvien cette fois-ci.

 Le soir venu, impossible de sortir le camping car du parking, c’est la semaine sainte et une longue procession a pris les rues du centre ville en otage et nous avec. Qu’à cela ne tienne, nous repartons boire un petit apéro derrière la cathédrale… un pisco évidemment.

Le lendemain, nous reprenons la route en direction de Puno, une grosse bourgade en bordure du lac Titicaca. Sur le chemin, Cyril choisi un très joli coin pour déjeuner : une rivière avec un coin d’herbe et au loin un troupeau de lamas. Le terrain semble un peu détrempé, mais Cyril s’approche pour voir de plus près… de trop près. Nous enfonçons les roues avant du camping car d’au moins 30 cm et impossible de sortir de là. Il s’en suit un moment qui restera dans les annales de notre voyage. Alors que Cyril a réussi à trouver de l’aide auprès de carabineros qui passaient par là… Estelle et Delphine, armées des pelles de plage, se lancent dans le dés-enlisement du train avant. Je vous laisse imaginer la tête des 2 officiers, notamment lorsque Cyril y est allé de ses 2 seaux en plastiques. C’est après 2 heures d’efforts vraiment difficiles à près de 4500m d’altitude, que nous sortons enfin de cette situation délicate. Un grand merci au carabineros Cardenas et Paular du commissariat d’Arequipa.

Cette petite mésaventure nous a fait prendre pas mal de retard, nous traversons Juliaca de nuit et ses touctoucs un peu fous. Nous arriverons tardivement au lac Titicaca, épuisés mais très heureux d’y être enfin.