Nous reprenons la ruta nacional 40 vers le nord. Ah !!! Cette route mythique est à l’Argentine ce que la 66 peut être aux Etats-Unis. Très peu fréquentée, elle nécessite d’être bien préparé avant de l’emprunter (plein d’essence, de nourriture, d’eau, pneu de rechange…). Assez amusants: les « villages » perdus au milieu de nulle part, composés d’une station service et d’un hôtel-resto-superette, ils deviennent de véritables oasis pour les routards que nous sommes.

Pour avoir une idée un peu plus précise des routes que nous empruntons, voici quelques photos : la 40 asphaltée, des parties de ripio (pierres et poussière) à côté d’une portion en cours de construction, des routes perdues au milieu de la Patagonie ou encore un zoom sur le fameux ripio avec des « vagues » ou « tôle ondulée » qui nous font vibrer tout le CC.

Je trouve cependant que cette fameuse route 40 perd de son authenticité au fur et à mesure que les portions d’asphalte se rejoignent. Ce n’est pas vraiment que je préfère le ripio, mais se faire secouer en tout sens pendant des dizaines de km apporte encore un peu plus de magie à la beauté des paysages.

La Cueva de las Manos en est un très bel exemple ; et dire que nous avons failli ne pas y aller, la faute à 46km de très mauvaise route. La visite est doublement exceptionnelle, car elle permet de contempler des peintures rupestres dans un excellent état de conservation, tout en se baladant sur des terrasses surplombant le canyon de las pinturas. Parmi les dessins : mains gauches par centaines, guanaco, pâtes d’autruches, une main à 6 doigts, des lézards…

Et le soir, nous avons la permission des gardes de bivouaquer sur une petite place de stationnement avec vue imprenable sur le canyon au couché du soleil.