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- in 16 – Laos, Asie
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- by arkete
La route qui nous amène jusqu’à la frontière entre le Cambodge et le Laos est truffée de nid de poule, voire de nid de buffle comme on dit (parait-il) à Madagascar !!! Mais cette épreuve n’est rien à côté de celle qui nous attend quelques kilomètres plus loin. En 12 mois, nous aurons passé près de 26 frontières dans 16 pays, nous avons vu la moitié du service des douanes du Chili visiter le camping-car, nous aurons été bloqués presque 12h entre Bolivie et Argentine et nous aurons tenu bon face aux demandes de bakchich péruvien. Mais cette fois-ci, des douaniers hautement corrompus (et fiers de l’être) auront raison de notre sagacité.
Tout commence avec le côté Cambodgien où ils nous demandent 2US$ par tampon de sortie, sans quoi nous ne passerons pas. Malgré nos protestations, ils restent inflexibles, enracinés qu’ils sont dans leur plaisir à extorquer de l’argent aux touristes venus délibérément le dépenser dans leur pays. Allez, nous restons zens et quelques mètres plus loin, contrôle sanitaire. Un coup de « pchit pchit » sur le châssis du camping-car (prévention contre le virus Ebola soit disant) et ils nous demandent 5US$. Nous protestons, avec le sourire bien sûr pour ne pas les froisser, et ils nous tendent le ticket officiel avec le montant de 10.000 riels (2,5US$). Nous n’avons franchi que la moitié de notre parcours du combattant. A nouveau 2US$ pour les tampons d’entrée au Laos (on ne bataille même plus). Même le camping-car doit payer maintenant. Ils nous réclament 20US$ pour remplir le carnet de passage en douane. Là, c’en est trop !!! On hurle, on se débat, on gesticule devant un agent imperturbable qui baille aux corneilles. Il nous laissera finalement partir après nous être acquittés du montant demandé, minoré de 10US$. Bienvenue au Laos !!!
Après une bonne nuit à rêver de douaniers étranglés, nous partons à la découverte de l’archipel de Si Phan Don (4000 îles) qui s’étire au milieu du Mékong. Ce fleuve, qui prend sa source dans les hauts plateaux tibétains et qui se jette dans la mer de Chine méridionale, atteint sa largeur maximale ici-même : 14 km. Une pirogue se faufile entre les îlots pour nous déposer sur Don Det. De là, nous louons des vélos pour découvrir cette île et sa jumelle : Don Khon. Après avoir traversé le pont français, nous pédalons jusqu’aux chutes de Li Phi, avant de tenter notre chance auprès des timides dauphins de l’Irrawadi.
Dans le village Lao Loum de Kiet Ngong, nous allons à nouveau vivre une expérience géniale. Les villageois entretiennent des relations séculaires avec les éléphants, qui réalisaient des travaux de force dans les rizières ou aidaient à déplacer les grumes. Mais, ces grosses bêtes sont coûteuses à entretenir et, les machines agricoles les remplaçant peu à peu, les villageois se sont tournés vers le tourisme pour pouvoir les garder. Au Kingfisher Eco-Lodge, nous dégustons en terrasse de délicieux plats typiques du Laos tout en admirant la vue sur le marais et au loin 3 éléphants en train de faire une balade digestive. Dans les environs, il y a de très jolis treks à faire dont un qui mène au Phu Asa, une colline au sommet de laquelle est situé un vieux temple en ruine. La balade semble sympa mais un peu difficile pour les petites jambes de Julie. Nous décidons donc de prendre les « transports publics locaux ». En vidéo !
Depuis Pakse, nous nous dirigeons plein est pour une boucle dans le plateau des Bolovens. Sur la route nous nous arrêtons à l’Utayan Bajiang Champasak, un complexe écologique avec petite cascade, pont suspendu et village ethnique reconstitué. La région est connue pour avoir été un site stratégique pendant la guerre du Vietnam, d’où le lent processus de déminage qui se poursuit. Dans les zones sécurisées, des fermiers cultivent le café (parmi les meilleurs et les plus chers de la planète) et font sécher les grains dans la cours de leur maison.
C’est à Tat Lo, un village dont la popularité grandi auprès des globe-trotteurs, que nous passerons une nuit… puis deux. Avec sa rivière, ses chutes d’eau et un climat très doux, il règne ici une sérénité qui nous pousse à nous y attarder un peu. D’ailleurs nous décidons de visiter plus en profondeur la région et prenons rendez-vous avec un guide pour partir à la rencontre des minorités ethniques. Nous partons donc à la découverte des villages Katu, Ta-oy et Suay. C’est toujours une drôle d’expérience que d’essayer de nous mélanger, le temps d’une visite, à ces peuples fascinants. On se sent tout d’abord comme des envahisseurs dans un milieu qui n’est assurément pas le notre et empiétant leur intimité, mais les sourires des enfants et le regard amusé de leurs parents nous mettent progressivement à l’aise. La plupart de ces tribus vivait il y a quelques temps dans la montagne, mais les ressources venant à manquer ils ont décidé de descendre s’installer dans la vallée pour y cultiver riz, manioc et pratiquer le commerce avec les villages alentours. Avec ces changements, leur vie a considérablement évolué : les enfants vont à l’école, le bois puis les briques remplacent les feuilles de palmier pour la confection des habitations, ils ont même des antennes paraboliques qui ont poussé dans leur jardin !!! Malgré tous ces bouleversements, ils conservent des rites ancestraux comme le sacrifice annuel des buffles, en hommage à l’esprit du village. Notre guide nous explique que pendant la cérémonie, les hommes portent des masques en bois, brandissent des lances et des boucliers, puis dansent autour des buffles avant de les tuer à coups de lance.
Entre deux villages, nous traversons des rizières asséchées, des plantations de bananiers et de caféiers. Au détour d’un sentier, nous croisons des femmes qui se glissent entre les branches des arbres et ressortent couvertes de fourmis. Elles sont munies d’un grand bâton avec un panier en osier à son extrémité. La récolte servira d’apéritif pour leur prochain repas de fête. Miam, miam !!!
De retour de notre trek de 4h, Malia et Cyril vont regarder les éléphants prendre leur bain dans la rivière, pendant que des jeunes du village font du tubing dans les rapides.
Nous entamons la deuxième partie de notre boucle, au milieu de très beaux paysages parsemés de chutes d’eau impressionnantes comme celles de Tat Fan (120m de haut) ou de Tat Yuang (pas loin). De retour à Pakse, la boucle est donc bouclée et Malia et Julie sont récompensées des efforts fournis pendant les randonnées en allant se défouler dans un immense château gonflable.
J’adore l’embarcadère à éléphant. le dauphin ne serait il pas un dugon?
Grosses bises à tous les quatre.
Salut Charles,
Non c’est bien un dauphin de l’Irrawaddy, qui vit surtout en Asie du sud-est et en Océanie.
Il ressemble plutôt au Béluga. Le Dugon a, quant à lui, une espèce de trompe qui lui serre « d’aspirateur » pour s’alimenter au fond des mers.
Biz
Avant d’agrandir la photo, j’ai cru que c’était Cyril sur la tête de l’éléphant qui est dans l’eau .
Ca aurait pu…
Belle vidéo et pays encore différent.
Bises à tous.
Salut les copains,
!
! Continuez bien ce chaleureux tour du monde!
Dans la grisaille actuelle parisienne, ça fait du bien de voir toutes ces belles couleurs sur vos magnifiques photos. Ici, pas d’éléphant, on ne peut que donner des graines aux oiseaux pour l’hiver ou apporter du pain dur aux canards du château
1an déjà, autour d’un dîner pour vous souhaiter un bon voyage
Bon Anniversaire!
Un an deja… a y repenser, vous n’avez pas chômé en un an! Tant de paysages, de rencontres, de bonheur (un marriage!), de péripéties et d’aventures… whoa! Dans six mois, je ne pourrais plus m’evader a travers vous… mais qui sait…
A lire ce blog, je me dis que Malia doit se poser des questions sur les conditions de vie de tous ces jeunes enfants qu’elle rencontre, qui sont très différentes comparées a celles qu’elle connait elle meme. Non? Elle pose des questions?
Joelle et moi sommes rentres de la cote Est. On a passe un bon séjour a NYC and Philly. On est de retour au chaud et au boulot! A bientôt sur Skype!
Marc
C’est vrai que nous rencontrons des populations aux traditions et coutumes très différentes des nôtres, mais dans un pays comme le Laos dont l’espérance de vie n’est que de 67 ans (82 en France), où l’âge médian est de 22 ans (37 en France), on se doute aussi des conditions de vie parfois assez rudimentaires. D’ailleurs la plupart des ethnies vivent ainsi (ou presque) depuis des centaines d’années et leur isolement les préservent d’une modernisation trop rapide de leur mode de vie.
Malia est très étonnée : pourquoi sont-ils tout nu ? Il n’y a rien dans leur classe d’école !!! Il va se faire mal ce bébé à jouer pieds nus avec des briques, non ?
Julie, elle, est plutôt intriguée. Elle reste de longues minutes à les regarder, on dirait presque qu’elle est comme aimantée par ces enfants et ne veut jamais partir.
C’est sûr que ces rencontres nous marqueront très longtemps, les filles comme nous.
salut à vous les guerriers ! c’est le seul mot qui va avec votre passage de la douane je trouve , excusé moi mais j’étais mort de rire pas par l’escroquerie que vous avez subi , mais juste de vous imaginé hausser la voie même hurler avec un douanier qui vous baille ou visage .
je pense aussi que ce moment à été vite oublié après ces fabuleuse rencontre , ces regards avec la joie de vivre ou la tristesse de certain , ces sourires , la joie de vos p’tits crevettes un peut fatigué par moment , les magnifique paysages , le câlin d’un enfant à sa poule ou alors ces la poule qui ne marche pas .
en tout cas ces un épisode qui énormément touché en voyant tout ces photos , bravo pour c’est prises de vue .
merci !!!!!!
bisou a vous quatre bonne route
Joyeux anniversaire à Majulialie pour ses 1 an!!!
Bravo à toute la petite famille, nous suivons vos aventures les yeux brillants, merci de nous faire rêver de ces contrées loitaines…
on vous embrasse, on vous aime!
les Runsamsud