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- in 11 - Malaisie, Asie
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- by arkete
Nous poursuivons notre route vers le nord et faisons escale à Kuantan, capitale du Pahang et 2ème plus grand port de Malaisie. Le 31 août est le jour de la fête nationale, une journée pendant laquelle les Malaisiens célèbrent leur indépendance, acquise en 1957. Sur le padang dominé par la Masjid Negeri, les « troupes » préparent leur défilé.
Avant de nous frotter à la jungle sombre et humide du parc Taman Negara, nous profitons une fois de plus des belles plages de la côte Est, parfois en compagnie de quelques singes farceurs (Cyril a failli se faire assommer par une noix de coco).
Pour regagner le parc, nous devons nous enfoncer dans le centre du pays, prendre l’autoroute sur environ 100km puis emprunter des routes plus pittoresques. Les lacets s’enchainent au milieu d’une épaisse forêt de palmier à huile sous lesquels nous faisons notre pause déjeuner (au passage, la Malaisie est le 1er producteur au monde d’huile de palme… beurk !!!). Puis, la route se déforme, disparait parfois… Des travaux nous empêchent de passer, on avance lentement. Sur le bas-côté, des panneaux nous indiquent la présence d’animaux sauvages, nous invitant à faire preuve de prudence. Ca y est, petit à petit, nous retrouvons ce qui nous a tellement plu en Amérique du sud et que nous avions du mal à retrouver ici : l’Aventure avec un grand A. Bon, soyons honnêtes, éléphants et tapirs ne seront visibles que sur panneaux jaunes et noirs. Dommage, car cette rain forest, la plus vieille au monde (130 millions d’années) abrite des espèces animales incroyables : tigres, rhinocéros, éléphants, tapirs, pythons, panthères… Cyril a bien été tenté de passer une nuit dans un affût au beau milieu de la jungle, mais ce sera pour une prochaine visite.
Avant d’entamer notre visite dans le parc, il nous faut traverser la rivière et regagner l’autre rive d’où tous les sentiers partent. Nous commençons par une marche tranquille, bien aménagée au milieu de cet enchevêtrement d’arbres anciens aux énormes racines, de champignons phosphorescents et de fougères. Estelle se prend pour Jane, mais manque encore de technique. Des passerelles suspendues à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de nos têtes, nous indiquent que nous approchons de la Canopy Walkway. Au fur et à mesure que nous prenons de la hauteur, nous nous extirpons des sous bois pour gagner la cime des arbres. Malia n’a absolument pas le vertige, d’ailleurs elle s’amuse à faire balancer les passerelles au-dessus du vide. Julie, bien calée dans son sac à dos, ne dit rien et profite de la vue. Par chance, nous apercevons quelques oiseaux, de beaux papillons et un écureuil jaune énorme (de la taille d’un gros singe).
La suite du chemin est beaucoup moins amusante, car ça grimpe sévère jusqu’au Bukit Teresik. Les filles posent fièrement au sommet, pensant avoir fait le plus dur. Mais que dire de la descente, cette fois-ci aménagée d’une simple cordelette, au milieu du méli-mélo des racines. Ceci dit, on profite enfin de la forêt, car sur ce sentier peu fréquenté elle n’est rien qu’à nous. On s’y sent même un peu seul tant les animaux ne se montrent pas. Seul un varan, réveillé de sa sieste par le bruit de nos pas, se précipitera vers la rivière nous coupant le chemin. Les insectes nous suivent quand même à la trace et une sangsue a même essayé de s’accrocher à la jambe d’Estelle. Ce qui est impressionnant, outre la chaleur et l’humidité qui nous font littéralement dégouliner de sueur, c’est le sentiment d’être tout petit au milieu de ces géants dont on ne voit même pas le haut des branches.
Ce petit trek met nos organismes à rude épreuve. Les filles tentent quelques étirements en se pendant aux lianes et nous nous rafraîchissons dans la rivière (à priori pas de piranhas ici !), mais c’est trempés de la tête au pied que nous nous écroulons après 4h de marche en terrasse d’un restaurant, enfin la civilisation !
Le lendemain, pas question de marcher pendant des heures… Malia nous l’a clairement fait comprendre. Alors que la forêt se défait de ses derniers nuages, nous montons à bord d’un long bateau et prenons la direction des rapides du Sungai Tembeling en quête de sensations et d’une bonne douche rafraîchissante.
Mais le clou de notre balade sera l’arrêt au village Orang Asli, un peuple indigène perpétuant des traditions ancestrales. Nous avions peur d’une visite éclair au milieu d’habitants déguisés en aborigènes. Mais, nous ne sommes que tous les 4 au milieu du village et les habitants, bien qu’habitués à voir des touristes débarquer sur leur plage isolée, poursuivent leur train-train quotidien sans vraiment se soucier de notre présence. Les habitations sont plus que précaires, mais les femmes semblent prendre soin d’elles. Maquillées et bien habillées, elles sont magnifiques. Pourtant ces tribus refusent l’électricité, ne vont pas à l’école et encore moins à l’hôpital (les plantes de la jungle leur servent de remède).
Nous rencontrons ensuite le chef du village et aurons le droit à une démonstration de confection de flèche pour la chasse. Cyril est invité à faire du feu avec un morceau de bois et une ficelle… c’est un échec lamentable. Heureusement il aura l’occasion de se rattraper à la sarbacane. Au deuxième essai ce sera dans le mille (Estelle l’a eu du premier coup !). Equipés de ces sarbacanes, les Orang Asli chassent la nuit. Des singes noirs et blancs principalement, dont ils raffolent de la chaire réputée pour être très tendre. Nous repartons du village, heureux d’avoir partagés un tout petit bout de la vie de ces gens culturellement tellement éloignés de nous.
Au retour, nouveau passage par les rapides et baignade dans la rivière au beau milieu de la jungle, avant de nous installer sur un restaurant flottant pour nous régaler d’un poisson-chat délicieux… à s’en lécher les babines.
Magnifique!!!Malia tu est vraiment devenue une super randonneuse….sportive et courageuse. Bravo!!!!!
Julie aussi bien sur….confortablement installée….
Super trek que vous avez fait…quel beauté cette jungle et débarquer dans ce village au milieu de nulle part…on est étonné qu’il y ait des touristes jusque-là , rencontrer ces personnes a du être un grand moment…
Milles bisous
Malia aurait pu essayer d’allumer un feu , elle s’y connaît pour avoir déjà essayé et presque réussi !
On vous souhaite de rencontrer beaucoup d’animaux mais que des gentils.
Bonne route
Bisous
Salut,
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Pour certains, c’était la rentrée scolaire et pour vous c’est encore les vacances
Quand on vous voit, on se demande comment vous pourrez vous ré-habituer au train train quotidien…
Que de belles aventures
Même en vous regardant régulièrement, je trouve que Malia et Julie grandissent encore plus vite que ‘la normale’.
Elles en voient des choses formidables!!
Continuez à nous émerveiller avec vos reportages,
Gaëlle
Porter Julie au milieu de la jungle RESPECT !
Salut Yann
Oui !!! j’ai eu un peu de mal sur la fin. J’étais absolument trempé de sueur, de la tête au pied. Tee-shirt et pantalon à tordre.
C’est que Julie est dans la phase où elle commence à peser lourd pour être en sac à dos, mais qu’en même temps elle ne peut pas marcher très longtemps, surtout au milieu des racines géantes et de la boue.