Cette fois-ci, notre navire n’aura pas le temps d’échoué, c’est un véritable tsunami de voitures, bus et autres véhicules à 2 roues qui nous emporte. Nous avions pourtant décidé d’éviter Valparaiso et choisi la tranquille Vina Del Mar… tranquille tu parles (on aurait dû lire le lonely avant de venir,  500 000 habitants, c’est déjà une jolie bourgade !)

Bon, vous l’aurez compris, ici aussi la recherche du bivouac relève du parcours du combattant. En plus, on a perdu papy et mamy. Finalement c’est dans une rue calme, en face de leur hôtel que nous élisons domicile. Gros avantages : surveillance de la rue par le personnel de l’hôtel, wifi gratuit et surtout accès illimité à la salle de bain sous réserve de ne pas se faire trop remarquer. Je pense cependant qu’ils nous ont repérés lorsque Cyril est passé avec la valise diplomatique (oui c’est ainsi que se nomme la boîte à caca du camping car, ça fait plus classe et personne ne se doute de ce qu’il y a à l’intérieur).

Bref, les visites maintenant. C’est par le métro que nous atteignons le port très actif de Valparaiso et par des « ascenseurs » que nous grimpons sur les collines qui surplombent la baie.

Les cerro Alegre et Concepcion, certes les plus touristiques, restent les plus sûres de la ville pour se balader avec appareil photo à la main. En effet, au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans le vieux quartier du Puerto, les regards se font insistant sur nos objets de valeurs… demi-tour rapide et direction un autre quartier qui semble plus calme. Un long escalier mène à une jolie placette où des carabineros se reposent à l’ombre. Echange rapide de politesses avant qu’ils ne nous conseillent vivement d’aller visiter un autre quartier, celui-ci est « muy peligroso »… allez voir les cerro Alegre et Concepcion (ouaih, ils sont sympas, mais on a déjà fait). Finalement, ce sera tout au long de nos visites que les conseils fuseront : « ranger votre appareil », « serrez bien vos sacs contre vous »…

Les ruelles très escarpées, sont bordées de maisons colorées entre lesquelles des passages plus ou moins étroits mènent à de magnifiques panoramas. Un déjeuner en terrasse sera l’occasion de déguster les produits de la mer tout en profitant d’une vue plongeante sur El Plan. Même si le soleil joue à cache-cache avec les nuages, mieux vaut être prudent. Julie se badigeonne de crème solaire, enfile son plus beau chapeau et met ses lunettes de star… c’est bon, vous pouvez envoyer le pisco sour (cocktail à priori léger, mais qui nous rend les jambes molles – à base d’eau de vie de raisin appelé pisco) !!!

L’art local est sans nul doute le tag, ou plus poétiquement la peinture murale. Le plus célèbre artiste de la ville : Inti, expose même à Paris (preuve de sa réussite ?).

Nous avons été conquis par Valparaiso et n’avons presque pas senti ce petit sentiment d’insécurité dont tout le monde parle !

Le second jour, plus nuageux, nous profitons du bord de mer de Vina Del Mar. L’occasion pour Malia et Julie de défendre les côtes chiliennes des nuages qui nous bouchent l’horizon.

L’après-midi est consacré à la visite d’une nouvelle demeure atypique du poète Pablo Neruda, perchée sur les hauteurs de Valparaiso cette fois-ci.